Les Mandans étaient une tribu qui vivait en Amérique du Nord, plus précisément dans les plaines du Missouri, aux États-Unis. Ils vivaient de la chasse du bison et habitait des petites huttes de terre.
Chez les Mandans, devenir guerrier était un évènement de la plus grande importance, et pour accéder à cette dignité suprême, le jeune homme devait présenter une endurance et un courage des plus exceptionnels. L'initiation finale se nommait « O-kee-paa » et était une cérémonie de torture rituelle d'une grande cruauté.
Pour commencer le rituel, le prétendant devait passer 4 jours sans dormir, sans boire ni manger. Ensuite, son corps était couvert de peinture de guerre, il enfilait des vêtements richement ornementés et pouvait se présenter.
Le chef des sorciers de la tribu lui entaillait la poitrine et les épaules avec un couteau et installait des broches de bois sous les muscles. Le jeune était prêt à passer à la seconde étape.
Les autres sorciers attachaient alors des lanières de cuir résistantes à des broches de bois, et le soulevait dans les airs. Pour augmenter le supplice de cette torture, ils attachaient des objets lourds à leurs jambes et ils faisaient tournoyer le corps, généralement jusqu'à l'évanouissement de l'apprenti guerrier.
On ignore combien de exactement combien de temps le jeune guerrier devait rester dans cette position, mais on sait que certains y succombaient.
Une fois descendu sur le sol et plus ou moins rétabli, les sorciers lui remettaient une hachette avec laquelle il devait se couper lui-même le petit doigt de la main gauche. On lui attachait par la suite des cordes aux poignets et le faisait courir en rond jusqu'à ce qu'il perte totalement conscience et tombe par terre, totalement épuisé.
Après cela, le jeune homme était nommé authentique guerrier et pouvait rentrer chez lui avec toute l'honneur qui lui était du.
Malgré leur bravoure et les prouesses de leurs jeunes guerriers, ils ne purent vaincre l'épidémie de variole qui frappa leur village et la majorité d'entre eux moururent. Les quelques chanceux indiens qui en échappèrent s'intégrèrent à de nouvelles tribus, laissant ainsi les traditions et la mémoire des Mandans disparaître à tout jamais.